L’éducation bienveillante et ses 3 LIMITES mais peut-on la remettre en question ?

Peut-on remettre en question l’éducation bienveillante aujourd’hui ?

Caroline Goldman le fait, avec un certain impact si l’on en juge par le succès de son podcast. L’écho qu’elle trouve auprès de la population s’explique sans doute de deux manières : d’une part elle a mené une carrière universitaire de 15 ans en se spécialisant dans la psychologie des enfants et d’autre part, elle dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sans oser s’exprimer.

La fille de Jean-Jacques Goldman, personnalité préférée des Français à 12 reprises, va totalement à contre courant du mouvement d’éducation bienveillante qui bénéficie d’un véritable monopole dans l’éducation parentale de ces dernières années.

Mais Caroline est assez isolée.

Et elle paie le prix de ses positions si l’on en croit cet article de purepeople : « Ses partis pris sur l’éducation des enfants font polémique sur les réseaux sociaux et ses critiques vers deux figures de proue de la parentalité positive, Isabelle Filliozat et Catherine Gueguen, lui valent de nombreuses attaques. »

Vous aussi, sur un forum ou un groupe Facebook, si vous émettez des réserves sur l’éducation bienveillante, on va sans doute vous tomber dessus à bras raccourcis. 

Essayez, vous verrez. 

Récemment dans un interview sur la chaine New Tang Dynasty NTD France, on m’a demandé mon avis. 

J’ai des amis blogueurs en éducation bienveillante qui ont réussi l’éducation de leur enfant ainsi et ils n’ont rien d’excessif ni d’exalté, je ne pense pas qu’ils valideraient ces réactions véhémentes. 

Personnellement, la bienveillance, c’est l’un des 3 principes que je cultive depuis 1999 dans ma philosophie de vie qu’est le Falun Dafa ou Falun Gong. Donc je vois à peu près ce que ça veut dire et je l’applique au quotidien – autant que je peux – avec mes enfants. 

Mais un jour j’ai essayé d’émettre des réserves sur certains excès que l’on observe en éducation bienveillante, j’ai dit les choses avec mesure pourtant, mais j’étais étonnée de la violence de certaines réactions.

Le débat, c'est bien. Ne pas être d'accord, c'est courageux. Mais le dire avec bienveillance et raison, c'est assez rare. 

Ce qui m’étonne, c’est que certains sujets – et l’éducation bienveillante, en fait partie – sont considérés par par une majorité comme des dogmes que l’on n’a plus le droit de remettre en question. La conversation tourne vite aux insultes, au rejet, à l’exclusion. C’est tout saut apaisé et productif.

Et pourtant personne ne remet en question la nécessite de la bienveillance. Caroline Goldman non plus je pense.

En gros, soit vous êtes d’accord (avec l’éducation bienveillante) soit vous êtes une réac, passéiste, opposée au progrès, qui défendez les violences éducatives du passé, vous êtes obscure, moyenâgeuse.

Et pourtant je demandais simplement : « La bienveillance est-elle LE plus important en éducation ? « 

On le voit bien autour de nous, ne parler que de bienveillance ne fonctionne pas pour tout le monde. Et pourquoi ? Je vous donne les 3 raisons, restez jusqu’au bout car la dernière peut vous servir. 

L’éducation bienveillante repose essentiellement sur l’écoute de l’enfant, le respect de ses émotions. Elle tire son origine de la psychologie positive fondée en 1998 par Martin E. P. Seligman, chercheur en psychologie.

Soit dit en passant, en faisant des recherches sur ce psychologue je suis tombée sur des faits étonnants et contradictoires, alors je ferai une autre vidéo pour démêler tout ça.

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L'éducation bienveillante est en réalité un projet de développement personnel pour les parents

Quand on y pense vraiment, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les conseils qui reposent uniquement sur l’écoute active pour sauver les relations échouent si souvent.

Une maman peut faire de son mieux pour écouter attentivement les plaintes de son enfant qui se met en colère, voire la frappe. Mais elle n’est pas une thérapeute qui écoute un patient se plaindre d’une tierce personne.

La personne que son enfant agresse et dénigre derrière toutes ces émotions, c’est elle-même, la maman ! Il y a des gens qui peuvent être magnanimes face à de telles critiques – le Dalaï Lama par exemple.

Mais il est peu probable que nous parents modernes ayons atteint le niveau de sérénité d’un moine. Et puis nous n’avons pas la même vie.

L’écoute active demande aux familles de faire une gymnastique émotionnelle de niveau olympique, et ce même si leur relation est difficile.

Bien sûr, se remettre en question avant chaque parole, chaque acte, peut être bénéfique, mais tout le monde n’a pas envie de faire cet effort. C’est un véritable chemin de développement personnel. Certains peuvent avoir envie de le suivre, d’autre non. Ne devrait on pas être libre de l’adopter ou pas  ? 

En résumé, la bienveillance est donc nécessaire – personne ne la remet en question – mais elle n’est pas suffisante, elle ne résume pas tout en éducation.

Plus important encore.

 

L'éducation bienveillante, dans ses formes extrêmes, fait peser une pression parfois insoutenable sur les parents

En éducation bienveillante, les mamans disent souvent que tous les efforts sont demandés aux parents, très peu aux enfants.

 

J’ai coaché des mamans qui étaient en détresse, elles ne savaient plus comment s’y prendre. Certaines, au Canada notamment, d’origine étrangère, avaient même peur d’être dénoncées pour la manière traditionnelle dont elles éduquaient leur enfant.

 

On demande aux mamans de revoir totalement leur manière de faire, cela leur met une pression parfois intenable. Et surtout cela les éloigne du vrai sujet : les enfants, leur bien-être, leur développement.

 

Pour se développer, devenir fort intérieurement, avoir un bon caractère, un enfant a besoin de s’entrainer. S’il ne le fait pas durant l’enfance, il sera trop tard après. Tout se joue dans l’enfance.

 

S’entrainer à patienter, à respecter l’autre, à penser à l’autre, plutôt qu’à lui seul. Tous ces efforts qu’on lui demande peuvent lui permettre d’améliorer son caractère, de canaliser ses émotions négatives (colère, frustration, agacement), de travailler sur lui pour devenir meilleur.

 

D’ailleurs dans un post sur Instagram j’ai développé les 5 vertus de la frustration et ses avantages.

 

Face à une limite, un interdit, comme nous, l’enfant est frustré. Etre frustré, c’est être privé d’un avantage dont on pensait pouvoir disposer. On entend parfois que ce n’est pas bon pour l’enfant et pourtant la frustration est stimulante.

 

  • Elle incite l’enfant à se dépasser pour atteindre l’autonomie
  • Elle pousse l’enfant à développer son intelligence et son imagination pour atteindre ou revoir ses objectifs.
  • La frustration aide à distinguer les désirs que l’on peut assouvir de ceux que l’on doit canaliser.
  • Elle favorise la bonheur car on apprécie d’autant plus certaines choses quand d’autres nous sont interdites.

 

 

 

 

En résumé :

 

 

La frustration fait grandir l'enfant car c'est dans un cadre clair que l'on se construit, mieux que dans un espace sans limites. On construit sa personnalité et on trouve ainsi d'autant mieux sa place. La frustration nous prépare mieux à ce qui nous attend dans la société.

Si on replace l’attention sur les efforts à fournir par l’enfant, on fait d’une pierre deux coups : on lui rend service, et on soulage les parents.

L'éducation bienveillante repose sur un malentendu

Enfin, et plus important encore, l’éducation bienveillante, selon moi, est partie d’une malentendu.

 

Ce que l’éducation bienveillante remet en question, c’est le passé.

 

Or en lisant les écrits des penseurs historiques de l’éducation – Confucius en Asie, Platon en Europe – j’ai trouvé que leurs principes sont emprunts d’une immense bienveillance à l’égard des enfants. 

Par exemple, dans son traité sur la rhétorique daté de l’an 92, Quintilien détaille comment instruire un enfant en respectant dans les moindres détails les stades de son développement et son besoin de jouer.  

Ces penseurs de l’éducation ont façonné les esprits pendant des siècles et dans le monde entier.

 

Si des gens ont fait preuve de violence autrefois, était ce en raison de la façon d’éduquer à l’époque ? N’est ce pas plutôt que de tout temps il y a eu des gens violents, irrespectueux, insensibles ? 

N’y en a t’il plus aujourd’hui ? Dans un contexte où l’éducation bienveillante fait l’unanimité, pourquoi les chiffres de la violence domestique et de la pédocriminalité sont ils si alarmants ?

Pourquoi parle t’on tant de bienveillance, n’est ce pas justement parce que l’on en manque ? Partout. Pas seulement dans les familles ?

 

Je suis convaincue que c’est précisément en s’appuyant sur des ressources ancestrales, que l’on trouve la bienveillance et la force de mieux les éduquer, avec plus de bienveillance, la vraie bienveillance, celle qui veut le bien de l’enfant, à court, moyen et long terme.

La puissance de l’efficacité de ces principes de sagesse, les mamans qui éduquent avec sagesse ici peuvent en témoigner. 

 

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2 réflexions sur “L’éducation bienveillante et ses 3 LIMITES mais peut-on la remettre en question ?”

  1. Article sympa et instructif merci
    Par contre par rapport pour m’être pas mal documenté sur ces courants d' »éducation positive » et notamment Guegen et Fillozat, je n’ai pas tout compris cela comme ça par rapport à la maîtrise de soi et la frustration.
    Le message est plutôt il faut faire de son.mieux comme dans n’importe quelle relation (c’est du bon sens) pour ne pas se laisser gagner à la colère, mais en fonction de nos capacités ils présentent comme de facon assez saine le fait de s’assumer avec nos limites et de l’exprimer à nos enfants, et de surtout pas prétendre à autre chose et montrer une maîtrise artificielle, ce que j’ai toujours vu montré comme detrimental au contraire. Car cela montre l’exemple à l’enfant l’exemple qu’on doit taire nos émotions ce qui est le contraire du message de l’éducation positive, qui nous enjoint simplement à faire de notre mieux.
    Et par rapport à la frustration, je n’ai pas non plus compris qu’il fallait l’éviter ? Juste qu’elle soit utilisée avec bienveillance, dans un but éducatif.
    Et puis la bienveillance s’applique à nous aussi parents et non seulement aux enfants.
    En tout cas je suis tout à fait d’accord que ce sujet à tendance à diviser et à culpabiliser des parents qui font de leur mieux, et que cette période n’est pas facile à ce niveau. Espérons que les choses s’apaisent sans pour autant que l’on jette le bébé avec l’eau du bain 🙃

    1. Merci pour vos remarques Cléo, je suis d’accord avec vous. Je parlais principalement des formes extrêmes de l’éducation bienveillante, je pense que c’est dû à une incompréhension de ses principes. Ce sont des enfants qui m’ont éveillée à certains écueils de l’éducation bienveillante. Ils m’ont dit que ça peut faire des enfants fragiles, hyper sensibles, cela m’a beaucoup fait réfléchir. Maintenant il y a autant de façons d’éduquer que de mamans. Il faut s’adapter à notre caractère, à celui de l’enfant. Ce que j’offre, ce sont des ressources de sagesse pour s’appuyer dessus, trouver l’inspiration, car on en manque parfois et on se sent démunie.

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