Je vous donne ici les 3 étapes pour réagir face à l’insolence d’un enfant. Cela fonctionne aussi s’il se comporte mal.
Quand notre propre enfant nous manque de respect, on se sent démuni, blessé et l’on ne sait pas toujours comment réagir, surtout si ça se répète et que l’on a déjà tout essayé.
Les 3 étapes que je vous donne ici sont cruciales, on a besoin des 3 et l’on peut les répéter dans toutes sortes de situations. Alors restez bien jusqu’au bout. Si vous parvenez à les mémoriser, vous aurez une solution prête à l’emploi à utiliser à l’infini.
Avant de commencer, je me présente, Hélène du Blog Eduquer Avec Sagesse. Pour apprendre à être une meilleure maman, j’ai beaucoup cherché depuis 2016 et suis tombée sur des pépites de sagesse, notamment dans la culture chinoise. Je les ai résumées dans des fiches mémo que j’affiche au mur à la maison, et certaines des mamans abonnées les encadrent même. En vous abonnant ci dessous , vous pourrez, par exemple, recevoir par email les 6 trésors de sagesse tirés d’un livre qui a fait autorité dans toute l’Asie pendant des siècles et jusqu’à aujourd’hui.
1. Ne rien laisser passer
Tout d’abord, lorsqu’un enfant se comporte mal – insolence, manque de respect ou autre – une conséquence s’impose. Il faut « marquer le coup » comme on dit dans des mots un peu violents. Mais rassurez vous, tout est basé sur la bienveillance et la nécessité d’être responsable envers l’enfant et surtout de le rendre plus responsable de ses actes et de ses paroles.
Et là, je vous vois venir, certains pensent : « Ne rien laisser passer, mais c’est fatigant ! » Il y a trop de choses à corriger. » Oui, mais à long terme vous verrez, vous gagnerez du temps car vous éviterez que de plus gros problèmes apparaissent. J’explique tout ici dans cet article pour vous aider à poser le bon cadre.
Marquer le coup, oui, ne rien laisser passer, oui, mais la punition n’est par la seule des options disponibles.
Aujourd’hui la punition est devenu un gros mot, on n’ose plus en faire par peur de se voir montré du doigt par les autres parents, ou à l’école, mais rassurez vous il y a plusieurs façons d’être ferme tout en restant bienveillant.
1. Premièrement une réprimande sévère (bien que calme) – ou une remarque si vous préférez.
Pas besoin de faire les gros yeux, ni élever la voix pour se montrer ferme.
Mais comment faire alors pour être ferme tout en restant bienveillant ?
Ce ne sont pas les mots qui sont importants, c’est votre attitude et votre état intérieur.
Vous avez deux attitudes au choix : soit votre intention est de prendre votre revanche pour laver l’affront de l’insolence, ou au contraire, de lui faire sentir sincèrement que vous êtes responsable envers lui.
L’enfant va sentir votre intention et il va d’autant mieux accepter la remarque sévère que vous serez calme intérieurement.
… Je sais, ce n’est pas facile, c’est même ça le plus difficile – rester calme – quand quelqu’un nous manque de respect, surtout notre propre enfant.
Mais cela vaut la peine d’essayer, de travailler sur soi. Alors moi j’ai un petit avantage injuste, il y a une vingtaine d’années j’ai trouvé une méthode de méditation chinoise, Falun Dafa ou Falun Gong qui fonctionne bien pour moi, elle m’aide beaucoup à rester calme. Je ne dis pas que j’y arrive à chaque fois, mais je pense que je ne serais pas la mère apaisée que je suis aujourd’hui si je ne pratiquais pas cette méthode.
Alors, oui, il m’arrive d’être inquiète, en colère, mais j’ai des « outils » pour me libérer de ces émotions négatives. Cela me permet de réagir, non pas sur la base d’émotions négatives, mais plutôt sur la base de la vraie bienveillance : celle qui place le bien de l’enfant, de la famille, au centre, plutôt qu’une motivation centrée sur moi-même.
Donc pour résumer, l’autorité bienveillante dont vous allez pouvoir faire preuve, vous la trouverez en travaillant un peu sur vous. D’ailleurs, la seule personne sur qui on ait vraiment le contrôle, c’est nous-mêmes, n’est ce pas ?
Alors, après cette première réaction bienveillamment sévère et calme, qui établit une distance – un peu comme un élastique que l’on tend – on passe à la 2e phase.
2. Ouvrir l'échange
Deuxièmement, après avoir exprimé la remontrance, on peut avoir une discussion OUVERTE
– sur la raison du comportement
– et sur la manière de l’éviter à l’avenir.
Je dis « ouverte » car, je ne sais pas vous, mais moi j’avais tendance à être dans la raideur et la moralisation plutôt que dans l’ouverture.
Or quand on donne la parole à l’enfant, qu’on lui demande ce qu’il pense, on découvre des choses intéressantes, plus intéressantes que lorsque l’on donne une leçon soi-même.
Ce 2e temps, après la réprimande, sert à apaiser la tension pour ouvrir une porte, laisser de la marge à l’enfant.
Si on reprend l’analogie de l’élastique, dans ce 2e temps, on détend l’élastique, on se rapproche de l’enfant pour ouvrir l’échange et le mettre en confiance.
L’avantage est qu’on l’invite à réfléchir par lui-même pour développer son libre-arbitre. Le but étant que la prochaine fois qu’il sera tenté de mal agir, il aura déjà réfléchi à la question et s’en souviendra… peut-être.
Je dis « peut-être » car rien n’est jamais gagné avec les enfants. Il faut être prêt à beaucoup répéter. C’est le secret de cette maman qui murmure à l’oreille de ses enfants, je vous racontais son histoire ici.
Ce jeu de l’élastique, vous savez, ressemble beaucoup à ce que l’on apprend dans la culture asiatique, l’équilibre entre les opposés, le yin et le yang, le blanc et le noir, le froid et le chaud, le dur et le mou… Ca s’applique dans tous les aspects de la vie, la cuisine, comme les arts martiaux, la médecine et même l’éducation.
Ici c’est parce que l’on a exprimé une remontrance ferme que l’on peut ensuite mieux ouvrir l’échange.
L’erreur serait d’entrer directement dans l’échange car alors, quelle différence y aurait-il entre un parent et un ami de l’enfant ?
C’est banal ce que je vais vous dire, mais je le dis quand même car c’est beaucoup remis en question aujourd’hui en éducation bienveillante. Certains pensent et disent qu’ils veulent être le meilleur ami de leur enfant. Or L’enfant a besoin d’une figure d’autorité sur qui se reposer. Le père de l’une de mes amies disait :
"Tes parents sont les murs sur lesquels t'appuyer pour mieux grandir."
Un père français né dans les années 30 Tweet
Vous savez, tel l’arbre qui a besoin d’un tuteur pour pousser droit et pas de travers. La comparaison est d’autant plus juste que si on grandit de travers, comme l’arbre, c’est pour toute la vie.
Donc on se rapproche, tout en préservant cette distance liée à l’autorité parentale sur laquelle l’enfant peut se reposer, tout en ayant envie de se confier.
Cette 2e phase de l’échange où on détend l’élastique, prépare le terrain pour la 3e phase.
3. Renforcer la compréhension et le respect mutuels
Troisièmement, une simple reconnaissance du comportement non souhaitable, accompagnée d’une déclaration tout aussi simple de désapprobation, telle que :
« Je sais que tu as eu des problèmes à l’école aujourd’hui, et tout ce que j’ai à dire, c’est que je ne suis pas content ».
Ici on va de nouveau tendre l’élastique pour se positionner de manière à ce que l’enfant puisse respecter la distance qui sépare l’enfant du parent. Une distance remplie d’amour certes mais basée sur le respect.
Vous verrez, grâce à des phrases comme celle-là, même si votre enfant vous manque de respect parfois, vous allez découvrir quelque chose de remarquable : votre avis compte pour lui, il se soucie de savoir ce que vous pensez de lui, et ce, malgré les apparences.
Or c’est la base de tout, le regard que vous portez sur lui, votre approbation, c’est ce qui peut le motiver à bien faire.
Si vous avez l’impression qu’il ne vous respecte pas et n’accorde pas d’importance à votre avis, essayez cette méthode en 3 étapes, vous verrez qu’elle va vous permettre de repartir sur de nouvelles bases.
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Personnellement, si j’avais cherché et trouvé des solutions plus tôt à certaines problèmes, notamment le manque de respect à la maison, les disputes, les gros mots, je n’aurais pas vécu de plus gros problèmes plus tard.
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